Administrer une entreprise en 2022 et au-delà
Pendant longtemps, l’objectif universel des entreprises était de faire des bénéfices au profit des actionnaires. Elles n’accordaient aucune valeur particulière aux intérêts des autres parties prenantes (les travailleurs et la société en général notamment). La doctrine Friedman, d’après le nom du prix Nobel Milton Friedman, indiquait clairement le cap à suivre aux administrateurs. La boussole de l’entreprise devait être pointée sur l’intérêt exclusif des actionnaires. Cette philosophie était connue sous le nom de doctrine de la ‘shareholders primacy’.
Depuis quelque temps déjà, la doctrine de la ‘shareholders primacy’ doit laisser la place à celle du ‘stakeholder capitalism’. Celle-ci met l’accent sur le paradigme de la création de valeur durable. La recherche du profit continue à occuper une place centrale, mais plus au détriment de tout le reste. La création de valeur durable prend en considération d’autres intérêts qu’uniquement ceux des actionnaires.
La création de valeur durable élargit en revanche l’horizon des administrateurs. Outre les intérêts des actionnaires, ils doivent aussi tenir compte des droits humains, de l’écologie, du changement climatique et autres à court, moyen et long terme. L’exercice est nettement plus difficile, surtout en période d’instabilité géopolitique. La conciliation d’intérêts à première vue divergents est tout sauf un exercice neutre. Par ailleurs, les activités des entreprises sont aujourd’hui scrutées de près par diverses parties.
En 2022, administrer une entreprise est donc plus difficile que jamais. Pour relever ce défi, la FEB organise, en collaboration avec Guberna, la Listed Company Day annuelle le 26 octobre 2022. Tout au long de l’après-midi, des sujets actuels d’intérêt pour les administrateurs de société seront passés en revue, aussi bien selon une perspective académique que pratique.
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