Vers une meilleure gestion de crise en Belgique
Ces dernières années, plusieurs catastrophes et crises ont frappé notre pays. Pensons par exemple aux attentats de 2016 et aux inondations de 2021. Une chose est certaine : des crises continueront à se produire à l’avenir, quelle que soit leur forme. La meilleure préparation à cet avenir incertain est l’analyse du passé.
À la demande du ministre de l’Intérieur, une Commission d’experts multidisciplinaire a été créée le 28 mars 2022. Elle a été chargée de faire une étude sur la gestion de crise en Belgique et de rédiger un livre blanc contenant des recommandations pour améliorer la gestion de crise. Le 25 avril 2023, la Commission a remis au ministre un livre blanc avec des recommandations.
La Commission reconnaît que la Belgique doit se préparer à faire face régulièrement à des catastrophes. Elle doit renforcer sa préparation et sa réponse aux crises. La Commission souligne très justement que la sécurité civile est une responsabilité partagée entre tous les secteurs de la société.
La politique de crise suppose une culture durable du risque qui englobe toutes les composantes de la société. Dans ce contexte, il est essentiel d’intégrer toutes les parties prenantes, de reconnaître la plus-value que peut apporter le citoyen à chaque étape du cycle du risque et d’élaborer une stratégie nationale pour promouvoir cette culture du risque.
Le livre blanc fait ensuite de nombreuses propositions concrètes pour l’élaboration de cette culture durable du risque. Ces propositions portent entre autres sur le renforcement des structures existantes, l’importance d’une communication ciblée des risques, du rétablissement et de l’évaluation.
Elles prévoient également la création d’un centre de référence national indépendant et d’un comité consultatif national indépendant. Ces organes doivent renforcer et professionnaliser la gestion de crise.
Never let a good crisis go to waste. Ces propos de Winston Churchill gardent toute leur pertinence. Chaque crise peut être riche d’enseignements. Il est donc positif que la Belgique s’attelle à améliorer sa gestion de crise.