Une sécurité de l'approvisionnement énergétique à prix abordable nécessite politique d'investissement et prolongation de deux réacteurs nucléaires

Dans une déclaration commune, les organisations d’employeurs FEB, Voka, UWE et Beci demandent au gouvernement fédéral de garantir à tout moment l’approvisionnement en énergie, et ce, à des prix compétitifs pour les citoyens et les entreprises et dans un cadre visant à réduire nos émissions de gaz à effet de serre et à limiter autant que possible notre dépendance énergétique. C’est pourquoi les organisations patronales demandent que deux réacteurs nucléaires soient maintenus en activité au-delà de 2025 et que suffisamment de capacités supplémentaires soient prévues.


Pieter Timmermans, ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ
16 février 2022

La FEB plaide depuis des années en faveur du maintien d’au moins deux réacteurs nucléaires. Les avantages sont indéniables en termes d’indépendance énergétique, de contribution à la sécurité d’approvisionnement, d’émissions de CO2 et de pression à la baisse sur les prix. Le contexte actuel dans notre pays et en Europe ne fait que renforcer les avantages d’une prolongation. Un abandon complet de l’énergie nucléaire en 2025 n’est pas justifiable.

Le monde économique s’engage pleinement en faveur de la transition énergétique et de la réduction des émissions de gaz à effet de serre à court, moyen et long terme. Dans ce cadre, les différents secteurs de l’économie ont élaboré des feuilles de route dans lesquelles ils s’engagent résolument dans la transition. Ils contribueront à l’atteinte de l’objectif européen de réduction de 55% des émissions de CO2 à l’horizon 2030 et de neutralité climatique à l’horizon 2050. Pour les y aider, les autorités doivent mener une politique énergétique équilibrée créant un cadre de transition favorable aux investissements et garantissant la continuité de l’approvisionnement énergétique et des prix compétitifs, tout en respectant nos engagements climatiques.

L’approvisionnement énergétique suscite toutefois de vives inquiétudes auprès des entreprises de toutes les régions du pays, qui ont besoin d’une sécurité d’approvisionnement en énergie . Une sécurité d’approvisionnement est le principal critère à prendre en considération dans la définition de la stratégie énergétique pour le futur. Et ce, à des prix compétitifs et dans le cadre d’un parcours de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Les organisations patronales notent que la situation géopolitique s’est fortement tendue ces derniers mois, créant une grande insécurité. Nous constatons, par exemple, que la politique gazière de la Russie a une forte influence sur les quantités de gaz disponibles et sur les prix du marché. Nos pays voisins sont également confrontés à leur propre transition énergétique et leurs problèmes de production. Leur capacité d’exportation actuelle et future est dès lors plus incertaine. En outre, les centrales électriques au gaz prévues pour remplacer la capacité nucléaire sont confrontées à des procédures d’autorisation dont l’issue est incertaine. Tous ces éléments entraînent notamment une hausse des prix de l’énergie et une insécurité d’approvisionnement, engendrant à leur tour inflation, adaptations des salaires et mise sous pression de la compétitivité.

Dans ce contexte et celui d’une électrification croissante, il est, selon les organisations patronales, nécessaire de maintenir en activité deux réacteurs nucléaires à côté des capacités nécessaires (énergies renouvelables, gestion de la demande, centrales au gaz flexibles, etc.) pour assurer la sécurité d’approvisionnement. Ceci doit être réalisé tout en minimisant les coûts de mise en œuvre, vu entre autres les augmentations majeures auxquelles les consommateurs et les entreprises sont déjà confrontés. En outre, il est essentiel pour la réalisation de ces investissements que la sécurité juridique entourant l’octroi des autorisations soit assurée.

Il n’est pas trop tard aujourd’hui pour prolonger la durée de vie des deux plus jeunes réacteurs nucléaires, comme le montre le rapport technique de l’AFCN. Mais le temps presse et une intervention politique forte est nécessaire maintenant pour garantir la sécurité énergétique des prochaines décennies.

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