Bonne nouvelle, l’écart salarial de genre diminue mais il reste encore beaucoup à faire
Selon les derniers chiffres publiés sur les salaires, notre pays enregistre un bon score en ce qui concerne l’écart salarial entre les hommes et les femmes occupés à temps plein. Cet écart s’est fortement réduit entre 2019 et 2020, pour atteindre 0,4% en 2020.
Derrière cette évolution positive se cachent pourtant certains éléments à mentionner. En effet, l’impact de la crise du COVID-19 a par exemple davantage touché certaines catégories de personnes, déjà plus vulnérables dans la société. C’est le cas notamment des femmes qui sont plus présentes dans certains secteurs. On note toutefois une bonne place de la Belgique dans le classement européen au niveau de l’écart salarial.
Un élément sur lequel notre pays doit encore travailler concerne le travail à temps partiel et plus précisément la répartition hommes-femmes au niveau des régimes de congés. Le travail à temps partiel est plus présent chez les femmes : en 2021, il concernait 42,1% des femmes salariées et 11,6% des hommes salariés. Parmi les principales raisons évoquées pour travailler à temps partiel, on retrouve, chez les femmes, le fait de devoir s’occuper des enfants ou d’autres personnes dépendantes. Le fait que les femmes ont davantage tendance à recourir aux régimes de congés – comme le congé parental ou le crédit-temps –, pour des raisons familiales, a une influence sur leurs possibilités de carrière et de promotion.
Ce qui est également surprenant, c’est que le taux d’emploi des hommes a tendance à augmenter avec les enfants, tandis que celui des femmes est impacté à la baisse. Ainsi le taux d’emploi des hommes ayant un, deux, trois enfants ou plus (87% ou plus), est toujours plus élevé que celui des hommes n’ayant pas (encore) d’enfant (79,1%). Le taux d’emploi des femmes ayant 3 enfants ou plus (59,6%) est bien moins élevé que le taux d’emploi des femmes n’ayant pas (encore) d’enfant (79,5%), ce dernier étant similaire à celui des hommes sans enfant.
FEB – Aujourd’hui, un large éventail de possibilités de congés co-existent en Belgique. La FEB insiste sur l’importance de réformer globalement nos systèmes de congés. Cela permettrait d’améliorer la répartition des tâches et des responsabilités familiales entre les hommes et les femmes, et ainsi, d’améliorer la position des femmes sur le marché du travail.
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