Le nouveau directeur général de l’OIT rend visite à la FEB
Le 1er décembre 2022, Gilbert Houngbo, directeur général de l’OIT(*) entré en fonction le 1er octobre dernier, a rendu visite aux employeurs belges. Cette rencontre faisait partie d’une tournée auprès des institutions européennes et de plusieurs États membres, dont la Belgique. Au début de son mandat, il est appréciable que Gilbert Houngbo prenne le temps nécessaire pour rencontrer les parties constituantes de l’OIT, c.-à-d. les gouvernements, mais aussi les représentants nationaux des employeurs et des travailleurs.
Le nouveau directeur général a souligné son intention de moderniser les normes internationales du travail. Il poursuivra donc activement le processus en cours d’évaluation et de suppression des Conventions obsolètes, tout en examinant l’opportunité de prendre de nouvelles normes internationales. Son double souci est, d’une part, de développer des « règles du jeu » uniformes (level playing field) en matière sociale et, d’autre part, de faire en sorte que l’OIT prenne sa place et ses responsabilités pour que les normes fondamentales soient mieux respectées partout dans le monde. Ce second rôle est déjà présent au travers des différents mécanismes de contrôle de l’OIT, mais il importe de rendre ces contrôles plus effectifs et d’offrir de meilleurs outils aux acteurs économiques qui veulent faire partie d’une chaîne d’approvisionnement socialement responsable.
La discussion fructueuse avec les employeurs belges a également porté sur la nécessité de soutenir les pays moins développés dans leur passage de l’économie informelle vers des activités et des emplois formels, c.-à-d. appliquant les standards sociaux et bénéficiant d’une protection sociale. La question des compétences et de l’amélioration de la productivité est, à cet égard, cruciale. « Nous espérons collaborer de manière constructive avec le nouveau Directeur général de l’OIT », ont confirmé Pieter Timmermans, CEO VBO FEB, et Monica De Jonghe, directeur général VBO FEB. « Pour réussir une telle collaboration, toutes les parties constituantes doivent être impliquées dans les nouveaux projets dès le début, c.-à-d. dès leur conception. Ceci est particulièrement vrai en période de crises systémiques multiples. À défaut, le tripartisme risquerait de rester lettre morte ».
(*) Organisation internationale du travail : agence spécialisée des Nations Unies, comptant 187 Etats membres (unique agence avec un processus décisionnel tripartite : gouvernements-employeurs-syndicats).
Main photo ©belga