La FEB visite ArcelorMittal à Gand
Le mercredi 26 octobre, une délégation de la FEB a effectué une visite de travail chez ArcelorMittal à Gand. Jan Cornelis, country manager Belgium d’ArcelorMittal, et Manfred van Vlierberghe, CEO d’ArcelorMittal Belgium, ont tout d’abord situé la position du groupe à l’échelle européenne et mondiale et nous ont ensuite expliqué avec précision la manière dont est produit l’acier. La visite du site qui a suivi nous a permis de voir de nos propres yeux les immenses installations. Nos hôtes nous ont ensuite donné un aperçu des nombreux efforts qu’ArcelorMittal fait (et a déjà faits) pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre et devenir climatiquement neutre d’ici 2050. Mais aussi de certaines possibilités et opportunités que notre société néglige.
ArcelorMittal a investi 200 millions EUR dans son unité Steelanol. Cette installation sera mise en service à la fin de l’année et transformera le CO provenant des hauts fourneaux en 80 millions de litres de bioéthanol par an. À terme, il est prévu de convertir également le CO2 de l’installation pour augmenter encore la production de bioéthanol. ArcelorMittal prépare actuellement un nouvel investissement d’une valeur de 1,1 milliard EUR. Grâce à cet investissement, ils veulent transformer un haut fourneau classique en un haut fourneau DRI (Direct Reduced Iron). Contrairement à un haut fourneau classique qui utilise du charbon, un haut fourneau DRI utilise du gaz naturel ou du H2 pour réduire le minerai de fer et libérer le fer. Le chauffage et la liquéfaction du fer se font ensuite par l’électricité. Cette technologie DRI permettra de réduire les émissions de 3 millions de tonnes par an à partir de 2030.
La circularité est également importante pour ArcelorMittal. Ainsi, pour produire de l’acier, elle traite beaucoup de ferraille provenant, par exemple, des parcs à conteneurs belges. Cette réutilisation peut se faire sans aucun impact sur la qualité du produit final, ce qui est différent du papier et du plastique, par exemple, où la réutilisation entraîne toujours une certaine perte de qualité. Sachant cela, il est regrettable que 20 millions de tonnes de déchets d’acier soient encore exportées chaque année d’Europe vers d’autres régions du monde où ils sont souvent traités dans des conditions insalubres et avec un impact négatif important sur l’environnement. Les déchets de bois de trop mauvaise qualité pour être recyclés peuvent être utilisés dans les hauts fourneaux d’ArcelorMittal pour remplacer le charbon. Le bois libère le fer du minerai de fer et contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il s’agit clairement d’une utilisation plus utile et donc placée plus haut sur l’échelle de Lansink que la combustion pure et simple du bois. Il serait donc préférable de mettre également un frein à l’exportation de déchets de bois de notre pays vers d’autres régions du monde.
Jan Cornelis a conclu la visite par une réflexion sur l’avenir. ArcelorMittal est située dans le port de Gand. Dans les environs immédiats se trouvent de nombreuses autres entreprises d’autres secteurs. « Nous devons arriver à une bien meilleure intégration de ces secteurs et à une collaboration entre les entreprises, car la collaboration et l’intégration offrent un très grand potentiel pour une économie circulaire plus forte. »
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Main image ©Jeroen Op de Beeck
