Pacte d’investissement : des perspectives réjouissantes pour la Belgique
La FEB accueille positivement l’annonce faite par le Premier ministre du lancement d’un plan d’investissement de grande ampleur. Notre organisation plaide depuis plusieurs mois déjà pour des investissements productifs ciblés. En effet, en 2011-2015, les investissements publics en capital fixe (routes, chemins de fer, écoles, etc.) s’élevaient à seulement 2,4% du PIB en Belgique, soit 0,6 point de pour-cent de moins que la moyenne des 3 pays voisins et environ 0,4 point de pour-cent de moins que la moyenne de l’UE. C’est également moitié moins que dans la période 1970-1983.
Les taux d’intérêt bas rendent le financement des investissements publics peu onéreux de sorte qu’il existe de nombreux projets d’investissement rentables qui peuvent renforcer la croissance économique. A court terme, les investissements publics augmentent la demande globale, l’emploi et la consommation. A long terme, les investissements publics ont une influence positive sur la croissance potentielle de l’économie en améliorant la productivité totale des facteurs de production.
Mais attention, tous les types d’infrastructure n’ont pas le même impact sur la croissance économique. Vu l’état des finances publiques, la FEB préconise de se concentrer d’abord sur l’infrastructure d’avenir et les types d’infrastructure qui ont le plus grand impact. Il s’agit par exemple de la mobilité, de l’énergie et du numérique.
Les entreprises peuvent apporter leur contribution
Le monde des entreprises belges est disposé à apporter sa contribution au renouvellement de l'infrastructure belge. Les partenariats public-privé (PPP) peuvent stimuler l'efficacité et l'efficience des interventions publiques dans les grands projets grâce au recours à l'expertise privée et au transfert des risques à un groupe privé d'entreprises mais cette collaboration ne pourra se faire que dans un cadre transparent.
Renforcement du potentiel de croissance
Après des années d’investissements insuffisants, il était grand temps de mettre de nouveau en avant des investissements productifs, sans par ailleurs perdre de vu la nécessité de continuer l’assainissement budgétaire et sans augmenter le taux d’endettement élevé de notre pays. Il faut d’abord se concentrer sur les investissements publics productifs qui renforcent le potentiel de croissance de la Belgique. Les entreprises sont prêtes à mettre à disposition leur expertise et leur savoir-faire en vue de contribuer ainsi à la modernisation de l’infrastructure belge.
Pour cette raison, Pieter Timmermans, administrateur délégué de la FEB, a accepté directement d’être membre du comité stratégique de ce pacte d’investissement.