Même si, dans la plupart des pays, on observe une augmentation du salaire avec l’ancienneté, cette augmentation a tendance à se stabiliser. L’expérience et l’acquisition de connaissances sont rémunérées et non plus l’âge en tant que tel. Cependant, notre pays est un des seuls (avec la France) où les salaires continuent d’augmenter progressivement. On le sait et cela avait été démontré par le Conseil supérieur de l’emploi (2014), ce lien pèse sur l’emploi et l’embauche des travailleurs plus âgés. Bien qu’en progression constante, notre pays enregistre un taux d’emploi des travailleurs de 55 ans et plus très faible (44%), en comparaison avec celui enregistré dans nos pays voisins (66,2% en Allemagne, 61,7% aux Pays-Bas et 48,7% en France), avec la moyenne dans l’UE (55,3%) et, surtout, face à l’objectif – 50% – fixé pour 2020. 

Notre pays est confronté à une tension salariale élevée entre le salaire des 50-59 ans ou 60 ans et plus et celui des 30-39 ans. Les travailleurs âgés de 50-59 ans ont tendance à coûter 18,6% de plus que ceux de la tranche d’âge 30-39 ans. Ce pourcentage est bien plus faible dans les autres pays, où il varie entre 2 et 11% (à l’exception de la France où il atteint 15%). 

FEB – L’évolution des rémunérations avec l’âge et l’ancienneté constitue un frein à la situation des travailleurs plus âgés au regard de l’emploi. Réformer la politique salariale, notamment en ce qui concerne les barèmes liés à l’ancienneté, afin de la faire davantage évoluer avec l’acquisition de l’expérience, des compétences et de la productivité plutôt qu’avec l’ancienneté est indispensable si l’on veut encourager et améliorer la position des travailleurs âgés sur le marché du travail. Il s’agit également d’une priorité du gouvernement.

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