'Vision Zéro' pour une sécurité et une santé optimales au travail
Le Congrès mondial sur la sécurité et la santé a lancé la campagne Vision Zéro. Celle-ci repose sur le principe que chaque accident du travail et chaque maladie ou affection professionnelle peuvent être évités si les mesures requises sont prises en temps utile et si toutes les parties concernées prennent leurs précautions. Mais que signifie concrètement cette campagne pour les entreprises ?
Des milliers d'experts en sécurité, scientifiques, responsables politiques et partenaires sociaux issus de 140 pays ont pris part la semaine dernière au Congrès mondial sur la sécurité et la santé (une organisation de l'Organisation internationale du travail) qui s'est tenu à Singapour. La campagne 'Vision Zéro' a été lancée par l'Association internationale de la sécurité sociale (AISS), avec le soutien de la communauté patronale internationale, dont la FEB.
Reste à savoir comment concrétiser cette vision. L'AISS formule à ce sujet sept règles d'or :
- Faire preuve de leadership – montrer son engagement;
- Identifier les dangers – évaluer les risques;
- Définir les objectifs – élaborer des programmes;
- Garantir un système sûr et sain – être organisé;
- Assurer la sécurité et la santé sur les machines, les équipements et les lieux de travail;
- Améliorer les qualifications – développer les compétences;
- Investir dans la personne – motiver par la participation.
Bon nombre d’entreprises mènent déjà une politique ‘Vision Zéro’ ou une stratégie similaire ou s’y sont mises. Néanmoins, leurs bonnes pratiques diffèrent quelque peu des sept piliers ci-dessus.
L’engagement du management (1) est une première démarche indispensable. Il doit s’agir d’un engagement qui ne se limite pas à une déclaration politique et à quelques points à l’ordre du jour, mais à une implication visible et une présence sur le lieu de travail.
Secundo, la ‘Vision Zéro’ n’implique pas simplement ‘zéro accident ou maladie lié(e) au travail’, mais c’est l’intention qui compte (2), l'ambition de mettre en œuvre tout ce qui est raisonnablement possible. L’important est donc la présence d'une politique et d'actions, plutôt que l'absence d'incidents ou d'accidents.
Le leadership (3) est le troisième pilier. Il faut d'ailleurs l'interpréter de manière plus large que l'AISS. Le leadership concerne tout le monde, allant des exécutants au topmanagement. Faire preuve de leadership signifie que chacun, à son niveau et en fonction de ses compétences, a la présence d'esprit d'intervenir dans des situations peu sûres et lors d'actions dangereuses et de proposer des améliorations.
La participation (4) des travailleurs et l'interaction entre eux et entre eux et le management sont le principe de base suivant.
Le cinquième pilier est la compétence (5), le développement et l'utilisation permanents des possibilités des collaborateurs et le fait de s'assurer que ces derniers soient occupés sur la base de leurs compétences.
Dans ces cinq principes, le point de départ est le travail et non la sécurité et la santé. Si l'on veut un résultat durable et un impact véritable, il faut viser une approche intégrée (6). Cela veut dire des organisations où les travailleurs peuvent et veulent donner le meilleur d’eux-mêmes dans un contexte favorable et sûr.
Il est frappant que des sociétés de pointe ne considèrent pas des éléments tels que l'analyse des risques, la définition d'objectifs et de programmes, un système de gestion de la sécurité et des machines et équipements sûrs et sains comme des principes de base, mais plutôt comme des instruments. Cela s'explique probablement par un manque de soutien ou d'échange de la part de ou entre les experts en prévention et les spécialistes de la GRH et du management.
Enfin, le septième pilier, qui est sans doute le plus important, est la confiance et le respect (7). Ils constituent le fondement et le pilier pour mettre en œuvre la 'Vision Zéro'.
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