L’ambassadeur allemand Kotthaus et Monica De Jonghe, directeur général de la FEB, se sont chargés de l’introduction. Ils ont donné un bel aperçu de la situation actuelle du leadership féminin dans le monde, en Europe, en Allemagne et en Belgique, au moyen de chiffres du Forum économique mondial, de McKinsey, de l’OCDE et de European Women on Boards. Il y a du progrès, mais il reste du chemin à parcourir. Nathalie van Ypersele, Chief Diversity, Equity and Inclusion Officer de Solvay, et Jan Remeysen, Chairman of the Management Board et CEO de BASF Antwerp, ont ensuite participé à un débat animé par Elisa Hörhager, head of economic affairs à l’ambassade d’Allemagne : ils se sont penchés sur plusieurs aspects du leadership féminin et sur la manière dont Solvay et BASF s’engagent en faveur d’une plus grande égalité des genres, de la base au sommet. Les deux intervenants ont souligné la nécessité de miser sur la diversité et l’inclusion, car le lieu de travail doit être le reflet de la société. Pour atteindre cet objectif, il n’existe pas de solution unique et chaque entreprise devra élaborer une politique sur mesure, qui doit s’articuler autour d’une approche à la fois top-down et bottom-up. Travailler à plus de diversité et d’inclusion sur le lieu de travail est un travail de longue haleine, qui doit viser à ce que chacun se sente bien au sein de l’entreprise et ait toutes les chances de se développer.

Pour permettre à un plus grand nombre de femmes d’accéder à des postes à responsabilités, il convient de se concentrer sur les opportunités de carrière et le potentiel des talents féminins. Les deux intervenants ont également convenu que l’imposition de quotas par les pouvoirs publics est une mauvaise mesure. On ne parviendra pas à plus de diversité et d’inclusion avec ce genre de mesures, qui sont même contre-productives. Elles ont pour effet de faire perdre des talents émergents, de décevoir des collaborateurs loyaux et de contraindre à chercher à l’extérieur les bons profils, qui sont très difficiles à trouver sur un marché du travail tendu.

Ces deux témoignages ont démontré une fois de plus que s’engager en faveur de la diversité et de l’inclusion, dans le cadre plus large de l’entreprise durable, est un avantage pour les entreprises. La réalité est éloquente : les entreprises dont les organes supérieurs ont une composition diversifiée sont plus rentables et plus à même d’attirer davantage de talents de haut niveau. Les modèles de rôle (ou d’identification) sont effectivement une source d’inspiration ! Mais les consommateurs en bénéficient également, ne serait-ce que parce que l’entreprise sera beaucoup plus à l’écoute de leurs besoins spécifiques.