Labour Market Skills Intelligence – Webinaire Cedefop

Le 13 avril, le Cedefop (Centre européen pour le développement de la formation professionnelle, une agence de l’Union européenne) a organisé un webinaire sur la Labour Market Skills Intelligence (LMSI).


Joris Vandersteene, COMPETENCE CENTRE LABOUR & SOCIAL SECURITY
14 April 2021

Les défis sont grands : digitalisation, intelligence artificielle, Green Deal, vieillissement, futur du travail… Aucun de ces défis n’est nouveau, mais certains sont renforcés par la crise que nous traversons ces derniers mois. Dans certains domaines, la transformation s’accélère et nous devrons donc tous nous adapter plus vite à cette nouvelle réalité du marché du travail.

Il est essentiel que les différents acteurs du marché du travail acquièrent des connaissances suffisantes pour pouvoir mieux comprendre les liens entre les tendances de ce marché du travail, les compétences, les emplois, les qualifications et l’enseignement et qu’ils collaborent pour progresser.

Au niveau européen, le Cedefop est un des pionniers de la ‘skills intelligence’. Ces 10 dernières années, il a réuni des données sur le marché du travail et les compétences dans l’Union européenne. Les divers experts du Cedefop analysent, synthétisent et diffusent les données et les connaissances afin de pouvoir prévoir un programme de ‘skills intelligence’ d’avenir pour les différents États membres.

L’intelligence des compétences, c’est-à-dire la compréhension des données pertinentes, doit aller de pair avec l’optimisation de l’utilisation des compétences : comment faire en sorte que chacun utilise ses compétences de manière optimale, au bon moment et au bon endroit (dans le bon emploi) ? L’enjeu est donc toujours le même : l’inadéquation ou le manque de compétences et donc le perfectionnement et le recyclage. En Belgique, depuis un certain temps déjà, Agoria – parmi de nombreux autres secteurs – fait œuvre de pionnier par le biais de l’initiative « Be the change ».

En 2014, le Cedefop a organisé la première ‘European Skills and Job Survey’. Celle-ci sera renouvelée ce printemps 2021. Nous en attendons les conclusions avec impatience.

En attendant, les résultats de 2014 restent pertinents. Ils montraient que 14% des emplois européens risquaient d’être remplacés par des algorithmes informatiques. Cela concernait évidemment surtout les tâches routinières et les tâches où le besoin de compétences transversales et interpersonnelles est faible.

La réalité du changement est confirmée par le fait que 43% des travailleurs de l’UE ont vu leur environnement technologique professionnel changer. Pour 47% des travailleurs, cela s’est traduit par des changements de méthodes et de pratiques professionnelles.

La nuance importante à cet égard est la différence entre emplois et tâches. L’étude de l’OCDE de 2016 qui montrait que 9% des emplois pourraient être facilement automatisés indiquait également que 70% des tâches au sein de ces emplois pourraient être automatisées. Ce sont donc plutôt les tâches au sein des emplois que les emplois eux-mêmes qui vont disparaître. La partie restante du travail sera effectuée d’une manière différente et sera complétée par des tâches qui n’existaient pas auparavant.

Dans la liste des défis qui sous-tendent cette évolution, la digitalisation est donc plus que jamais d’actualité.

Le Cedefop a publié une étude sur le thème ‘People, machines, robots and skills'. Il en ressort clairement que l’acquisition des compétences numériques nécessaires (voir le visuel) sera toujours complémentaire aux compétences clés propres à chacun.

Les compétences numériques devront toujours être combinées à d’autres compétences et attitudes techniques et personnelles. La technologie peut exécuter de nombreuses tâches, rassembler et synthétiser des données, mais c’est l’homme qui décidera quelles seront les tâches concernées et qui interprétera les données. 

Au cours des prochaines années, les données de Labour Market Skills Intelligence devront également nous fournir les clés pour savoir quelles compétences humaines nous pouvons parfaitement faire correspondre aux compétences robotisées, comment nous pouvons le faire et ce que cela signifie pour le marché du travail au sens large, d’une part, mais aussi pour le rôle de l’enseignement initial et complémentaire, d’autre part. Ce sont des éléments essentiels pour remédier à l’inadéquation !

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